RUBÉN FUENTES La sexta extinción / The sixth extinction
Solo exhibition from 30th November to 31 st December 2017.
[email protected]
+1 212 840 0475 / Galerie Dumonteil New York/ 475 Park Avenue, NY 10022, New York, USA
(fotografías: Alain Nahum)
Solo exhibition from 30th November to 31 st December 2017.
[email protected]
+1 212 840 0475 / Galerie Dumonteil New York/ 475 Park Avenue, NY 10022, New York, USA
(fotografías: Alain Nahum)
LA SIXIEME EXTINCTION
(Exposition personnelle à la Galerie Dumonteil, New York, décembre 2017)
Ecrit par l’artiste: Rubén Fuentes, à Paris, octobre 2017.
Le fait que nous les humains, sommes en train de causer la sixième extinction de la flore et la faune dans la planète Terre, m'a frappé tellement fort, que j'ai décidé de choisir ce titre catastrophique, mais réaliste pour la présente exposition: On estime qu'un tiers de tous le coraux bâtisseurs de récifs, un tiers de tous les mollusques d'eau douce, un tiers des requins et des raies, un quart de tous le mammifères, un cinquième de tous les reptiles et un sixième de tous les oiseaux sont en voie d'extinction1. Nous dominons la Terre bien plus qu'aucune espèce avant nous. Mais Homo sapiens est en passe de provoquer une crise biologique majeure, une extinction de masse, le sixième événement de cette sorte au cours des 500 derniers millions d'années2.
Nous vivons dans l'anthropocène, après l'holocène, maintenant c'est l'homme (ανθρωπός=anthropos en grec) qui est la force géologique la plus puissante. Avec le progrès technologique moderne, les humains n’ont pas seulement augmenté la durée de la vie, mais aussi leur nombre, et leur croissance démographique. La conquête du monde sauvage est déjà bien entamée, et chaque jour dans chaque coin du monde, nous sommes en train d’éroder en coupant des forêts, en défrichant des terrains, en extrayant des minéraux, des carburants fossiles, en chassant, en braconnant et en pêchant ; d’autre part nous constatons aussi la déjà très évidente pollution par les rejets de gaz carbonique causant l'effet de serre. Le fait que les humains gagnent du terrain sur une planète aux ressources limitées, restreint l'habitat de beaucoup d'espèces qui sont condamnées à la disparition.
La série d'encres, acryliques et peintures à l'huile crées spécialement pour cette exposition, devient un hommage aux espèces éteintes et un appel à garder vivantes celles qui sont encore là. Entre elles, on peut citer le très connu “dodo”, disparu vers la fin du XVII siècle, le “moa géant” éteint vers le XVI siècle et le “grand pingouin” en 1844. Mais aussi j’ai travaillé avec des espèces ou sous-espèces disparues à notre époque, ces cent dernières années, dont le tigre de Tasmanie (1936), l'ours grizzly mexicain (1964), le bouquetin des Pyrénées (2000), le rhinocéros noir de l’ouest (2006), le puma de l'est (2011) et la tortue des Galapagos (2012). Les animaux sont surdimensionnés comme des montagnes et s’apparentent à un symbole de puissance totémique. En revanche, les humains sont présentés petits et sans défense, faisant face aux grandeurs de la nature. Il y’a d’autres tableaux de signification plus poétique et philosophique dont la Montagne à l'écoute, Les idéologies interrogées par la montagne eagle I et II, Le retour à la source, Anthropocène, A brief history of time, Quel avenir?, et Dualité II et III. Et nous trouvons encore d’autres tableaux d'un symbolisme connecté avec des pratiques ancestrales chamaniques: Le grand serpent ancestral, Esprit protecteur (hommage au bouquetin des Pyrénées), Discerner le grand dragon ou Anubis. C'est mon humble désir le plus profond, de contribuer avec cette exposition à une prise de conscience de la crise écologique qu'affronte l'humanité de notre époque, et raviver la nécessité d'agir tant qu’il en est encore temps.
1 KOLBERT Elizabeth, La sixième extinction, comment l'homme détruit la vie, Éditions Vuibert 2015, pp. 36-37.
2 LEAKEY Richard, LEWIN Roger, La sixième extinction, évolution et catastrophes, Flammarion, Paris 1995, p. 321.
(Exposition personnelle à la Galerie Dumonteil, New York, décembre 2017)
Ecrit par l’artiste: Rubén Fuentes, à Paris, octobre 2017.
Le fait que nous les humains, sommes en train de causer la sixième extinction de la flore et la faune dans la planète Terre, m'a frappé tellement fort, que j'ai décidé de choisir ce titre catastrophique, mais réaliste pour la présente exposition: On estime qu'un tiers de tous le coraux bâtisseurs de récifs, un tiers de tous les mollusques d'eau douce, un tiers des requins et des raies, un quart de tous le mammifères, un cinquième de tous les reptiles et un sixième de tous les oiseaux sont en voie d'extinction1. Nous dominons la Terre bien plus qu'aucune espèce avant nous. Mais Homo sapiens est en passe de provoquer une crise biologique majeure, une extinction de masse, le sixième événement de cette sorte au cours des 500 derniers millions d'années2.
Nous vivons dans l'anthropocène, après l'holocène, maintenant c'est l'homme (ανθρωπός=anthropos en grec) qui est la force géologique la plus puissante. Avec le progrès technologique moderne, les humains n’ont pas seulement augmenté la durée de la vie, mais aussi leur nombre, et leur croissance démographique. La conquête du monde sauvage est déjà bien entamée, et chaque jour dans chaque coin du monde, nous sommes en train d’éroder en coupant des forêts, en défrichant des terrains, en extrayant des minéraux, des carburants fossiles, en chassant, en braconnant et en pêchant ; d’autre part nous constatons aussi la déjà très évidente pollution par les rejets de gaz carbonique causant l'effet de serre. Le fait que les humains gagnent du terrain sur une planète aux ressources limitées, restreint l'habitat de beaucoup d'espèces qui sont condamnées à la disparition.
La série d'encres, acryliques et peintures à l'huile crées spécialement pour cette exposition, devient un hommage aux espèces éteintes et un appel à garder vivantes celles qui sont encore là. Entre elles, on peut citer le très connu “dodo”, disparu vers la fin du XVII siècle, le “moa géant” éteint vers le XVI siècle et le “grand pingouin” en 1844. Mais aussi j’ai travaillé avec des espèces ou sous-espèces disparues à notre époque, ces cent dernières années, dont le tigre de Tasmanie (1936), l'ours grizzly mexicain (1964), le bouquetin des Pyrénées (2000), le rhinocéros noir de l’ouest (2006), le puma de l'est (2011) et la tortue des Galapagos (2012). Les animaux sont surdimensionnés comme des montagnes et s’apparentent à un symbole de puissance totémique. En revanche, les humains sont présentés petits et sans défense, faisant face aux grandeurs de la nature. Il y’a d’autres tableaux de signification plus poétique et philosophique dont la Montagne à l'écoute, Les idéologies interrogées par la montagne eagle I et II, Le retour à la source, Anthropocène, A brief history of time, Quel avenir?, et Dualité II et III. Et nous trouvons encore d’autres tableaux d'un symbolisme connecté avec des pratiques ancestrales chamaniques: Le grand serpent ancestral, Esprit protecteur (hommage au bouquetin des Pyrénées), Discerner le grand dragon ou Anubis. C'est mon humble désir le plus profond, de contribuer avec cette exposition à une prise de conscience de la crise écologique qu'affronte l'humanité de notre époque, et raviver la nécessité d'agir tant qu’il en est encore temps.
1 KOLBERT Elizabeth, La sixième extinction, comment l'homme détruit la vie, Éditions Vuibert 2015, pp. 36-37.
2 LEAKEY Richard, LEWIN Roger, La sixième extinction, évolution et catastrophes, Flammarion, Paris 1995, p. 321.
THE SIXTH EXTINCTION
(English translation)
The fact that we humans are causing the sixth extinction of the flora and fauna on planet Earth struck me so hard that I decided to choose this catastrophic but realistic title for this exhibition: It is estimated that one-third of all reef-building corals, one-third of all freshwater mollusks, one-third of sharks and rays, one-fourth of all mammals, one-fifth of all reptiles and one sixth of all birds are in danger of extinction. We dominate the Earth more than any other species before. Homo sapiens is about to cause a major biological crisis, a mass extinction, the sixth event of this kind in the last 500 million years. We live in the Anthropocene, after the Holocene, now humans (ανθρωπός = anthropos in Greek) are the most powerful geological force.
Within modern technological progress, humans have not only increased the length of life, but also their number and their population growth. The conquest of the wild world is already well underway and every day in every corner of the world, we are eroding by cutting down forests, clearing land, extracting minerals, burning fossil fuels, hunting, poaching and fishing; we also observe the rise of pollution by the release of carbon dioxide causing the greenhouse effect.
The fact that humans are gaining ground on a planet with limited resources restricts the habitat of many species that are doomed to extinction.
The series of inks, acrylics and oil paintings created especially for this exhibition, becomes a tribute to extinct species and a call to keep alive those who are still there. Among them, we can cite the famous Dodo, disappeared towards the end of the XVII century, the Giant Moa extinguished towards the XVI century and the Big Penguin in 1844. But I also worked with species and subspecies extinct over the last hundred years, including the Tasmanian Tiger (1936), the Mexican Grizzly Bear (1964), the Pyrenean Ibex (2000), the Western Black Rhinoceros (2006), the Eastern Cougar (2011) and the Galapagos Tortoise (2012). The animals are represented mountain sized as a symbol of totemic power, while humans are represented small and helpless, facing the greatness of nature. There are other paintings with a more poetic and philosophical significance of which The Mountain Listens, The Ideologies Questioned by Mountain Eagle I and II, The Return to the Source, Anthropocene, A Brief History of Time, What Future? and Duality II and III.
Other paintings are connected to shamanic ancestral practices: The Great Ancestral Serpent, Protective Spirit (tribute to the Pyrenees Ibex), Discern the Great Dragon or Anubis. It is my deepest and most humble desire to contribute with this exhibit to an awareness of the ecological crisis facing humanity, and to rekindle the need to act as long as there is still time.
Rubén Fuentes, Paris, October 2017.